Le circuit-court de COCITER, la réponse aux prix de l’électricité

Cher COCITER,

Je suis cliente de COCITER et je m’étonne que le prix de mon électricité verte, pourtant produite en partie par ma coopérative locale, flambe comme ceux des énergies fossiles. Or ne serait-ce pas le bon moment, pour les énergies renouvelables, de montrer leur différence grâce à leur prix ? Nos éoliennes produisent. Elles ne dépendent en rien des crises ukrainiennes, russes ou autres. Le prix devrait donc rester stable, non ?
Comment comprendre cette situation de l’électricité renouvelable ? Ne contribue-t-elle pas à la sécurité d’approvisionnement et à la stabilité des prix ?
Merci de votre attention.

Elle a raison, Véronique ! Le vent n'est pas devenu plus cher, l’eau de la Sambre non plus. Répondons-lui.

Chère Véronique,

D’abord une petite explication. COCITER doit vendre l’électricité des coopératives de production à un équilibreur [1] qui la lui restitue « équilibrée ». Cet équilibreur travaille avec les prix du marché. Les coopératives de production (éoliennes, hydro…) vendent donc leur électricité à COCITER au prix du marché également. Ces temps-ci, elles gagnent de l’or en barre ! COCITER, lui, n’a qu’une marge minime.

Pour les nouveaux clients ou pour les renouvellements de contrat, COCITER achète l’électricité nécessaire au prix du marché, qui est très cher actuellement. COCITER doit alors aussi vendre très cher cette électricité à ses clients, s’il ne veut pas vendre à perte. Du coup, les clients ne sont pas ravis, n’est-ce pas Véronique ?

Mais, bonne nouvelle, COCITER a un plan !  Le voici :
 

• Les coopératives de production membres de COCITER se mettent d'accord pour  baisser volontairement leur prix de vente à COCITER , qui, lui, continue à vendre à l'équilibreur au prix du marché. Résultat : COCITER bénéficie d’une marge beaucoup plus importante.

• Grâce à cette marge, COCITER peut alors vendre moins cher l’électricité à ses coopérateurs-clients. C'est  la magie du « circuit court »  !

Résumé du plan  : en circuit court, les coopératives productrices baissent leurs prix pour que les clients de COCITER bénéficient d'un prix plus stable.

Mais pour pouvoir mettre son plan en œuvre, COCITER doit respecter un milliard de règles et de contraintes : accord de la CWAPE, carte tarifaire pour les comparateurs de prix, contrat avec chaque producteur, dont le Conseil d'Administration doit donner son accord, calcul de réserves financières pour que COCITER puisse respecter ses engagements, nouvelles factures d'acompte et de décompte : on ne rigole pas avec les règles commerciales qui défendent le consommateur final... !

Bref, tout cela prend du temps, Véronique, vous l’avez compris.

Depuis de mars 2022 COCITER applique son plan et propose pour les renouvellements et les nouveaux contrats des prix variables plus modérés que ceux du marché et cela se voit si l’on compare les prix sur le site de la CWaPE : nous sommes les moins chers.

Et mieux encore, nous avons contacté tous les clients coopérateurs qui disposaient d’un mauvais tarif depuis octobre 2021 pour leur proposer d’appliquer  rétroactivement  le tarif circuit court plus avantageux de 9 à 12%.

Qu’en dites-vous ? Pas mal, non ?

Tenez bon, Véronique !  Le circuit court, c’est la force de COCITER !

Attention ! Le tarif « circuit-court » est uniquement appliqué aux clients coopérateurs !
Si vous n’êtes pas encore coopérateur et voulez, vous aussi, profiter de cet avantage, nous vous encourageons à investir au moins 250 € dans l’une des 14 coopératives associées et de nous faire parvenir votre certificat d’associé. Nous appliquerons alors rétroactivement le prix coopérateur. Vos factures d’acomptes ne seront pas changées mais le tarif avantageux sera bel et bien appliqué pour votre facture de régularisation.

[1] « Equilibrer l’électricité » consiste à s’assurer qu’à tout moment le volume prélevé sur le réseau pour les consommations des clients est couvert par un volume équivalent d’électricité injectée dans le réseau par les producteurs. Cet équilibre se fait quart d’heure par quart d’heure et doit être anticipé. C’est un métier à part entière et seuls les très gros fournisseurs disposent d’un gestionnaire d’équilibre à eux. COCITER doit donc passer par un « équilibreur » indépendant qui lui achète son électricité et la lui revend « équilibrée ». Ces prestations se font en tenant compte des prix du marché.